Plages paradisiaques, nature, bonne nourriture et culture riche : la Thaïlande est une destination privilégiée des expatriés et internationaux. La question est de savoir quelle vie entreprendre là-bas : quel métier ou quelles opportunités professionnelles suivre ? On revient sur le marché du travail en Thaïlande, les opportunités pour les Français et bien sûr, les visas existants pour travailler et rester dans le pays en toute légalité.
Métiers interdits VS. Métiers autorisés pour les expatriés en Thaïlande
Environ 13 250 Français vivaient en Thaïlande en février 2022 1. Mais cela ne veut pas dire que trouver un emploi en Thaïlande est chose facile… C’est même plutôt compliqué, notamment à cause des législations sur le travail des étrangers en Thaïlande. Le pays donne aussi la priorité à ses habitants, aux locaux. Et pour qu’il y ait une embauche, d’un expatrié en Thaïlande, il faut que la personne apporte une vraie valeur ajoutée (l’entreprise doit pouvoir prouver que ce recrutement est la seule solution et/ou que les Thaïlandais ne répondaient pas aux besoins de l’entreprise). D’autres cases sont à cocher parmi lesquelles l’entreprise doit disposer d’un capital social important (au moins 2 000 000 bahts) et elle doit être implantée en Thaïlande depuis plusieurs années.
En plus de ces législations, certaines activités sont interdites aux étrangers. La liste est longue mais c’est le cas par exemple des métiers juridiques, des métiers agricoles, de l’artisanat, d’autres activités manuelles (BTP, maçonnerie, pêche…), des métiers de guide, les courtiers en bourse ou encore, l’architecture… On peut ajouter aussi tous les métiers du médical qui ne sont pas interdits à proprement dit mais qui sont très difficiles d’accès.
Pour info : se mettre à son compte, créer sa propre entreprise en Thaïlande, est une option pour rester et travailler sur le territoire de manière légale. Mais, toujours selon cette idée de donner la priorité aux nationaux, si vous souhaitez créer votre entreprise en Thaïlande, il faudra vous associer avec un ressortissant du pays et il devra détenir plus de la moitié des parts (51% minimum).
Les secteurs d’activités qui recrutent en Thaïlande en tant qu’étranger
Quand il s’agit de trouver un emploi, une activité en Thaïlande pour remplir vos journées (et votre porte-monnaie), certains métiers et certains secteurs sont à privilégier. Que ce soit pour répondre à la législation ou pour trouver plus facilement.
1. L’éducation
L’éducation est importante pour les Thaïlandais et il s’agit d’un domaine dans lequel vous pouvez facilement trouver un emploi si vous avez un bon niveau d’anglais avec qualification reconnue ou dans le lycée français de Bangkok.
Pour décrocher un emploi, vous devez cependant avoir un diplôme, un bon niveau d’anglais et, pour le lycée français de Bangkok, avoir réussi le concours de l’Education nationale française (et que celui-ci soit certifié par votre université).
Un dossier de candidature est à remplir sur le site du lycée français de Bangkok si le poste vous intéresse. Vous pouvez aussi vous diriger vers les établissements internationaux. Sachez qu’il peut exister des offres dans les écoles de langues. N’hésitez pas à vous renseigner de ce côté-là.
2. L’hôtellerie et la restauration
Destination touristique par excellence, vous trouverez beaucoup d’offres d’emploi dans les secteurs de l’hôtellerie. N’hésitez pas à vous renseigner notamment du côté du Club Med et des autres chaînes hôtelières ou des hôtels haut de gamme qui recherchent facilement des étrangers.
Pour ce qui est du tourisme à proprement parler, comme on le disait, le métier de guide (même en français) est réservé aux locaux. Cependant, d’autres métiers comme celui d’instructeur de plongée sont recherchés.
La restauration recrute aussi, à Bangkok et sur les îles dans les régions touristiques, notamment si vous disposez d’un diplôme ou d’une forte expérience en cuisine. Dans ce domaine, dans ce secteur d’activités, le bouche-à-oreille fonctionne plus que jamais et il est bon d’avoir un réseau ou des contacts.
3. L’immobilier
A mesure que le pays se développe, le marché de l’immobilier augmente. Ainsi, il est aujourd’hui un secteur en plein développement et recrutement. Si vous disposez d’un diplôme dans le domaine, de la simple prospection à la gestion d’opérations dans l’immobilier, n’hésitez pas à le mettre en avant.
4. Travailler dans une multinationale
De nombreuses entreprises internationales ont une antenne en Thaïlande, et notamment sur Bangkok. Plus qu’un secteur d’activité, n’hésitez pas à vous renseigner quant aux entreprises elles-mêmes, les grands noms, et les postes proposés (marketing, informatique). Ici, LinkedIn peut être un point d’entrée : pensez donc à vous créer un compte ou à développer le vôtre. Vous pouvez également vous renseigner directement sur les sites des multinationales et autres organisations internationales.
A noter : les métiers des technologies et du marketing (développeurs, intégrateurs, programmeurs, spécialistes de l’informatique, du marketing ou de la communication) sont recherchés à Bangkok et en Thaïlande. AngelList est un site qui regroupe justement beaucoup d’annonces dans ce secteur, en Asie.
5. ONG, Nations Unies, Ambassade
Ici, la concurrence est rude mais des postes peuvent occasionnellement se libérer, notamment pour les étrangers. Il faudra faire preuve de patience (les qualifications sont spécifiques et le processus de candidature s’avère parfois compliqué) et rechercher régulièrement.
A noter aussi, toutes les villes ne vous offrent pas non plus les mêmes opportunités. Il y a des villes où vous aurez plus de chances que d’autres pour trouver un travail : Bangkok, capitale et mégalopole, Chiang Mai qui profite d’une belle croissance économique, l’île de Phuket et Pattaya, deux régions touristiques.
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Qu’en est-il des visas ?
Pour travailler en Thaïlande, vous avez besoin d’un visa. En effet, le visa touristique ne vous permet pas d’avoir une activité légale sur le territoire. D’ailleurs sachez que vous pouvez être expulsé si vous vous retrouvez à travailler avec un visa touristique (voire vous pouvez être emprisonné jusqu’à ce que vous sortiez du pays).
Pour travailler en Thaïlande, vous avez besoin d’un visa de travail ou visa non-immigrant B professionnel avec work permit. Et il est important de noter que pour obtenir ce visa, vous avez besoin d’une promesse d’embauche voire d’un contrat de travail signé en bonne et due forme. Aussi, comme on le disait plus haut, l’employeur de son côté doit pouvoir prouver qu’un Thaïlandais ne peut pas occuper ce poste.
On vous conseille de bien vous renseigner sur toutes ces procédures avant votre départ, pour ne pas vous sentir enseveli sous les démarches administratives une fois sur place. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de la Chambre de commerce franco-thaï ou auprès de l’ambassade de France en Thaïlande.
Comment postuler à un emploi ?
Trouver un emploi en Thaïlande, comme on le disait, n’est pas si facile : il existe bien sûr des petites annonces sur Internet mais la quête peut être compliquée. Le mieux en Thaïlande est de faire du porte-à-porte, dans les bars et restaurants, ou laisser traîner ses oreilles un peu partout… Le bouche-à-oreille et le réseau sont en effet d’excellentes techniques. N’hésitez pas à vous renseigner également sur le site de l’ambassade de France qui publie régulièrement des annonces.
Généralement, vous aurez besoin d’un bon CV en anglais accompagné d’une lettre de motivation, aussi en anglais. Pour ce qui est des entretiens, toujours par rapport à la législation et la priorité donnée aux locaux, attendez-vous à ce que l’on vous demande “pourquoi vous ?”.
Expatriation en Thaïlande : ce que vous devez savoir avant votre déménagement
Le coût de la vie en Thaïlande
Les salaires en Thaïlande sont peu élevés, si vous souhaitez travailler sur place dans une entreprise locale, sachez que vous gagnerez suffisamment pour vivre* mais peut-être pas assez pour vous payer un billet d’avion pour la France, par exemple, suivre les activités touristiques ou même pour vous payer une assurance santé. Il est donc recommandé de partir avec des économies, avant le départ.
Les salaires sont peu élevés mais le coût de la vie est également accessible, il se veut en moyenne 35 % moins élevé qu’en France.
*A noter également qu’il existe des grilles de salaire minimum à respecter pour l’emploi des étrangers.
Un point sur la langue, le thaï et l’anglais
La maîtrise de l’anglais, pour souhaiter s’expatrier en Thaïlande, est essentielle. Comme on le disait, une qualification reconnue est parfois demandée. Il est aussi important de noter qu’en Thaïlande comme partout, il est considéré comme un atout que de parler la langue du pays ou du moins, de chercher à l’apprendre (de connaître les bases et de montrer un effort d’adaptation).
Protection sociale : pensez à souscrire à une assurance santé internationale
Comme on le disait, pour une expatriation en Thaïlande, il est fortement recommandé de souscrire à une assurance santé internationale qui couvre notamment l’ensemble des frais médicaux et l’hospitalisation ainsi que le rapatriement. Il est essentiel de penser à sa protection sociale avant d’emménager dans le pays.
Sur le territoire, on recommande en effet de se diriger vers des établissements de santé privés pour bénéficier d’une meilleure prise en charge, et pour être entouré d’un personnel soignant qui parle anglais… Et les frais dans les établissements privés peuvent en effet être onéreux.
Ainsi, en guise de dernier conseil avant de vous expatrier : renseignez-vous bien avant votre déménagement. Idéalement, essayez de trouver un poste avant votre arrivée ou du moins, une promesse d’embauche et ainsi, entamez toutes les démarches de visa depuis la France. Partez aussi couvert, avec une assurance santé internationale qui prend en charge les frais médicaux, l’hospitalisation et le rapatriement. Pour ça, c’est facile, vous pouvez souscrire en ligne !
1 Nombre de Français inscrits au registre consulaire, février 2022
