L’expatriation est une aventure excitante, mais elle peut soulever de nombreuses questions, notamment lorsqu’il s’agit de la maternité et de la parentalité. Comment gérer une grossesse à l’étranger ? Quel est l’impact des différences culturelles et des systèmes de santé locaux ? Pour répondre à ces interrogations, Santexpat.fr et 9moisetplus ont récemment organisé un live Instagram réunissant Pauline Fetu, sage-femme et fondatrice de l’application 9 mois et plus, et Raphaël Le Bars, directeur distribution et partenariat chez Santexpat.fr. Retour sur les points clés abordés lors de cet échange enrichissant.
L’accompagnement des futures mamans expatriées : un besoin essentiel
Accoucher à l’étranger peut être une expérience déroutante, surtout lorsque l’on est loin de sa famille et de ses repères. « Il y a un besoin clair d’accompagnement, » souligne Pauline Fetu, expliquant que la barrière de la langue et les différences culturelles peuvent ajouter du stress aux futures mamans. En effet, selon le pays de résidence, la perception de la maternité varie considérablement.
« Dans certains pays, la grossesse est considérée comme une maladie alors que dans d’autres, elle est perçue comme un processus naturel, » ajoute Raphaël Le Bars.
Cette diversité d’approches peut complexifier l’expérience des femmes enceintes expatriées. En fonction du pays, les examens médicaux, les protocoles de suivi et même les pratiques obstétricales peuvent être très différents. Dans certains systèmes de santé, la grossesse est suivie principalement par des sages-femmes, tandis que dans d’autres, les obstétriciens prennent en charge l’ensemble du parcours.
De plus, certaines cultures privilégient les accouchements à domicile, alors que d’autres imposent une hospitalisation systématique. Ces différences peuvent engendrer un stress supplémentaire pour les futures mamans, qui doivent s’adapter à des standards médicaux et des attentes sociales parfois éloignées de ce qu’elles connaissent en France. Il devient alors essentiel de se renseigner en amont sur les pratiques locales et de s’assurer un accompagnement adapté.
L’application 9 mois et plus : un soutien précieux
Pour aider les futures mamans à vivre leur grossesse sereinement, Pauline a créé 9 mois et plus, une application conçue pour accompagner les parents à chaque étape, de la grossesse au post-partum.
« Nous proposons un chat 24h/24 et 7j/7 avec une sage-femme française, » explique Pauline Fetu.
Ce service permet aux expatriés d’obtenir des réponses immédiates à leurs questions sans avoir à attendre un rendez-vous médical. L’application inclut également des téléconsultations pour approfondir certains sujets, ainsi que des ateliers hebdomadaires pour échanger avec d’autres parents.
L’assurance santé maternité à l’étranger : un enjeu majeur
L’un des aspects souvent sous-estimés lors d’une grossesse en expatriation est la prise en charge des frais médicaux. Contrairement à la France où la Sécurité sociale et les mutuelles couvrent une grande partie des frais liés à la maternité, les coûts peuvent être très élevés à l’étranger.
« Une naissance aux États-Unis peut coûter entre 20 000 et 30 000 dollars, alors qu’en France, une naissance naturelle coûte environ 2 500€, » explique Raphaël Le Bars.
Il est donc primordial de bien anticiper son assurance santé internationale.
« Beaucoup d’assureurs appliquent des délais de carence, ce qui signifie que si une grossesse commence avant la souscription d’une assurance, elle ne sera pas forcément couverte, » précise-t-il.
Certaines familles préfèrent parfois rentrer en France pour l’accouchement, un choix qui demande une organisation minutieuse. Entre la réservation des billets d’avion en tenant compte des restrictions liées à la grossesse, la coordination avec les équipes médicales pour assurer un suivi fluide, et la recherche d’un hébergement temporaire pour la future maman et ses proches, chaque détail compte pour vivre cette étape sereinement.
De plus, il faut anticiper les démarches administratives, comme l’inscription à la Sécurité sociale ou à une mutuelle, ainsi que l’obtention des certificats de naissance et autres documents nécessaires après l’accouchement. Pour certaines familles, ce retour temporaire peut aussi signifier une séparation avec le conjoint resté à l’étranger, ce qui ajoute une dimension émotionnelle à cette décision déjà complexe.
La césarienne, une question culturelle et financière
Beaucoup d’expatriés s’interrogent sur la fréquence des césariennes dans certains pays, un sujet qui revient souvent dans leurs récits. Cette pratique, parfois plus répandue qu’en France, soulève des questions et peut même générer quelques inquiétudes quant aux choix médicaux proposés sur place.
« Dans les pays anglo-saxons, la césarienne est souvent privilégiée, parfois pour des raisons financières, car elle est mieux remboursée par certaines assurances, » révèle Pauline.
Lors du choix de son assurance maternité, il est essentiel de vérifier la prise en charge des différents types d’accouchements. Certaines compagnies privilégient la césarienne en raison de coûts souvent plus élevés pour un accouchement naturel.
L’importance du post-partum et de la parentalité en expatriation
La maternité ne s’arrête pas à l’accouchement. Après la naissance, commence une période cruciale pour la mère et le bébé : le post-partum. Cette étape peut être marquée par des changements physiques et émotionnels importants, nécessitant un suivi médical et un soutien psychologique adaptés. Le retour à la maison peut être source d’interrogations et d’inquiétudes, notamment pour les mères expatriées qui se retrouvent souvent éloignées de leur famille et de leurs repères médicaux habituels. De plus, la gestion du sommeil du nourrisson, l’allaitement ou l’alimentation au biberon, ainsi que la récupération physique de la mère sont autant de défis à relever. Un accompagnement régulier aide à garantir le bien-être de toute la famille. Il permet aussi de vivre plus sereinement cette nouvelle aventure avec son enfant.
« On pense souvent que tout se termine à la naissance, mais en réalité, tout commence à ce moment-là, » souligne Pauline.
L’application 9 mois et plus propose donc un accompagnement après l’accouchement avec des conseils sur l’alimentation du bébé, la récupération de la maman et l’équilibre familial.
« On s’occupe souvent beaucoup du bébé et pas assez des mamans, mais leur bien-être est tout aussi essentiel, » ajoute-t-elle.
De plus, l’application permet d’échanger avec d’autres parents expatriés via des ateliers collectifs, créant ainsi une véritable communauté de soutien.
Inscrire son enfant à une assurance santé expatrié : une étape à ne pas négliger
Un point essentiel pour les jeunes parents expatriés est l’affiliation de leur enfant à leur assurance santé.
« Il est impératif de prévenir son assureur dès la naissance pour éviter toute rupture de couverture, » conseille Raphaël Le Bars.
Dans la plupart des cas, les nouveau-nés peuvent être ajoutés au contrat parental sans questionnaire médical s’ils sont inscrits dans le mois suivant la naissance. Cette mesure vise à faciliter l’accès aux soins pour les nourrissons et à garantir une continuité de la couverture médicale dès leur venue au monde. Il est essentiel que les parents effectuent cette démarche rapidement afin d’éviter tout risque de délai dans la prise en charge des frais médicaux. Une fois inscrits, les nouveau-nés bénéficient généralement des mêmes garanties que leurs parents, incluant les consultations pédiatriques, les vaccinations et les éventuelles hospitalisations. Il est donc recommandé aux familles expatriées de se renseigner en amont sur les conditions spécifiques de leur assurance afin d’assurer une protection optimale à leur enfant dès ses premiers jours.
Une maternité sereine à l’étranger est possible
Avec un bon accompagnement, les futures mamans peuvent vivre leur maternité à l’étranger comme une expérience épanouissante. Des solutions comme 9 mois et plus offrent un suivi médical sur mesure, tandis que Santexpat.fr assure la prise en charge des soins. Grâce à cet accompagnement, les futures mamans expatriées peuvent vivre leur grossesse en toute sérénité.
« Nous accouchons partout dans le monde, et avec le bon accompagnement, tout se passe bien, » conclut Pauline Fetu.
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