Partir vivre à l’étranger est une expérience qui transforme, enrichit et parfois surprend. Dans le dernier épisode du podcast “D’une expatriation réussie”, nous avons eu le plaisir d’accueillir Pénélope, Chargée de Relations Institutionnelles chez Santexpat, qui nous a ouvert les portes de ses deux années au Mexique. De ses débuts parfois chaotiques à ses réussites marquantes, elle partage les clés pour transformer une envie d’ailleurs en une véritable réussite personnelle et professionnelle.
“Oser reste le maître mot de tout ce voyage. J’ai appris à aller au culot, parler à des professionnels, sans avoir peur de me dire que je suis une petite étudiante.” – Pénélope
Pourquoi le Mexique ? Un choix mûrement réfléchi
Le choix de sa destination ne s’est pas fait au hasard. Au-delà de l’envie d’aventure, des atouts pratiques ont guidé Pénélope vers le pays aztèque :
- La langue maîtrisée : L’espagnol était déjà un acquis pour elle, facilitant grandement l’immersion.
- La quête d’opportunités : Le Mexique, avec son dynamisme et sa richesse culturelle, offrait le terreau idéal pour une expérience marquante.
L’histoire de Pénélope a démarré à Querétaro, où elle est partie en échange universitaire. C’est une ville que beaucoup d’expats apprécient : elle est dynamique économiquement mais reste à taille humaine, contrairement aux immenses capitales. Après ses études, elle a fait des stages pour rester plus longtemps.
Ce qui ressort de son témoignage ? La richesse incroyable du Mexique, tant au niveau culturel qu’humain. C’est un pays qu’il faut apprivoiser petit à petit, mais une fois que vous vous y plongez vraiment, les rencontres et tout ce que vous apprenez sur les codes locaux valent largement l’effort.
Choisir sa destination au Mexique : un éventail d’opportunités
Le Mexique offre une diversité de destinations pour les expatriés, allant des mégalopoles dynamiques aux villes coloniales pittoresques. Si Pénélope a choisi Querétaro (reconnue pour sa qualité de vie et son essor économique), d’autres villes attirent fortement la communauté internationale. Mexico City (CDMX) est la plus internationale et concentre le plus d’opportunités professionnelles. Pour ceux qui préfèrent un rythme plus détendu et un coût de la vie souvent inférieur, Mérida, capitale du Yucatán, est plébiscitée pour sa sécurité et sa richesse culturelle. Les nomades digitaux se tournent souvent vers les villes côtières comme Playa del Carmen ou Tulum pour l’équilibre entre travail à distance et cadre balnéaire. Votre choix dépendra de vos priorités : vie professionnelle trépidante, tranquillité, ou proximité de la mer.
Les défis de l’adaptation : culture, logement et sécurité
S’expatrier n’est jamais un long fleuve tranquille. Pénélope a dû faire face à plusieurs obstacles, typiques de l’expatriation dans un pays en développement :
1. Le choc culturel et les privilèges
Elle évoque sans détour les différences de niveau de vie et « le culte des étrangers ». Ce décalage a été un sujet de réflexion important sur ses propres privilèges et la nécessité de rester humble et respectueux face à la culture locale.
2. Le défi de la colocation
Ses premières expériences de colocation avec d’autres Français se sont avérées difficiles, dues à des visions différentes de l’expatriation. La leçon ? Bien choisir ses compagnons de route et ne pas hésiter à se tourner vers des rencontres locales pour une immersion plus authentique. En choisissant par la suite un entourage plus en phase avec ses aspirations, Pénélope a pu pleinement découvrir vraiment le pays.
3. Santé et Sécurité : la priorité des expatriés
Comme le confirment toutes les sources, la santé et la sécurité sont des préoccupations majeures au Mexique.
- Santé : “C’était la seule chose qui m’angoissait vraiment : la qualité des soins et comment faire confiance aux professionnels.” Pénélope insiste sur l’importance cruciale de l’assurance santé internationale. Il n’existe pas de convention bilatérale de sécurité sociale entre la France et le Mexique ; l’adhésion à la CFE (Caisse des Français à l’Étranger) ou à une assurance au 1er euro est souvent recommandée pour un accès aux soins privés de qualité.
- Sécurité : Bien que certaines zones soient sous vigilance renforcée, de nombreuses villes sont jugées relativement sûres pour les expatriés. Les recommandations générales du Ministère des Affaires Étrangères incluent de privilégier les taxis de stations (sitio), d’être vigilant dans les transports et de se renseigner sur les zones à éviter (selon les régions).
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Moments inoubliables : l’éloge de l’autonomie
Ses deux années ont été jalonnées de souvenirs forts : voyager seule en Colombie (un défi personnel), ou fêter Noël loin de sa famille. Ces moments de solitude et de dépassement sont pour elle des piliers de son développement personnel :
“J’avais besoin de m’ennuyer un peu, de me reconfronter à moi-même. Ces moments m’ont fait grandir et m’ont ouvert vers les autres.” – Pénélope
Les leçons pratiques pour réussir son expatriation
Selon Pénélope, plusieurs éléments sont la clé d’une expérience réussie :
- Oser et prendre des initiatives : Sortir de sa zone de confort, aller à la rencontre des professionnels et des locaux.
- S’immerger dans la culture locale : Apprendre la langue, comprendre le quotidien des habitants, participer à la vie locale.
- Trouver l’équilibre : Ne pas se couper de la communauté d’expatriés, mais l’utiliser comme un socle pour mieux explorer la vie locale.
- Préparer sa logistique : Ne pas négliger la santé, la sécurité, mais aussi les questions de visa (le Mexique propose plusieurs statuts : Visiteur avec permission d’exercer une activité rémunérée, Résident Temporaire ou Permanent).
“J’aurais peut-être dit un peu de lâcher prise… ne pas penser toujours au risque, mais se laisser porter par ce qui arrive et ce qui vient.” – Pénélope
Zoom Pratique : le coût de la vie pour les expatriés au Mexique
Pour les futurs expatriés, il est essentiel d’anticiper le budget. Le coût de la vie au Mexique est en moyenne 34% moins élevé qu’en France. Cependant, ce chiffre varie fortement selon la ville et le mode de vie :
| Ville | Budget mensuel estimé (hors logement) pour une personne seule | Loyer moyen (Appartement 1 chambre en centre-ville) |
| Mexico City | Environ 643 € | Environ 550 – 700 € |
| Mérida | Environ 587 € | Environ 350 – 450 € |
| Querétaro (Ville de Pénélope) | Environ 630 € | Variable |
(Source : Données 2024/2025, prix indicatifs, variables selon les sources et les quartiers.)
Le conseil : Quand on garde son salaire européen, on vit confortablement au Mexique. L’astuce ? Ne pas forcément chercher à habiter dans les quartiers hyper branchés. En vous installant un peu plus loin, vous paierez beaucoup moins cher et vous vivrez de façon plus authentique.
Formalités et Budget : anticiper pour une installation sereine
Si vous voulez partir au Mexique sereinement, prenez le temps de bien préparer vos démarches administratives et votre budget. Passeport et billet retour, c’est la base pour entrer dans le pays. Mais si vous comptez rester plus de 3 mois, il faudra un visa – souvent le Visa Étudiant ou un statut de Résident Temporaire (comme Pénélope) /Permanent.
Niveau finances, vous serez contents d’apprendre que la vie coûte environ un tiers de moins qu’en France. Par contre, les loyers augmentent pas mal, particulièrement dans les coins prisés de la capitale ou au bord de mer.
Et là où il ne faut vraiment pas faire l’impasse, c’est l’assurance santé. Prenez une bonne couverture – CFE ou assurance privée complète – parce que c’est indispensable pour avoir accès à de bons soins médicaux au Mexique.
Un tremplin vers l’épanouissement
L’aventure de Pénélope au Mexique, c’est la preuve qu’il faut oser, accepter de sortir de sa zone de confort et lâcher prise pour vraiment profiter d’une expatriation. Ce qu’elle a vécu là-bas – la culture, les gens qu’elle a rencontrés, ce qu’elle a découvert sur elle – ça inspire vraiment tous ceux qui ont envie de tenter l’expérience à l’étranger.
“Ces deux années m’ont appris à oser, à aller vers les autres et à créer mes propres opportunités. Partir à l’étranger, c’est s’ouvrir au monde et à soi-même.” – Pénélope
