Cancer de la prostate : dépistage, risques et soins à l’étranger

7 novembre 2022

Le cancer de la prostate, tout comme le cancer du sein, mérite une attention particulière en matière de dépistage. Pourtant, ce sujet reste souvent tabou malgré son importance. En 2023, environ 59 885 nouveaux cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués en France, ce qui représente environ 24 % des cancers masculins. Ce cancer est le plus fréquent chez les hommes, devant le cancer du poumon et le cancer colorectal. La maladie touche les hommes de tous âges et origines à travers le monde, bien qu’un dépistage dès 50 ans, ou dès 45 ans en présence de facteurs de risque, est recommandé pour une prise en charge rapide et efficace en cas de détection d’une tumeur.

Une détection précoce peut faire la différence ! Par ailleurs, pour les expatriés, une assurance santé internationale peut-être un atout pour garantir un accès aux soins et au dépistage, quel que soit le pays de résidence. En offrant une couverture adaptée, elle permet de bénéficier d’un suivi médical de qualité, indispensable pour la prévention et le traitement des cancers.

Les chiffres sur le cancer de la prostate
Les chiffres sur le cancer de la prostate

Tout d’abord, qu’est ce que la prostate ?

La prostate est une glande exocrine de l’appareil urogénital masculin. Elle est située sous la vessie, en avant du rectum. Elle entoure le canal de l’urètre qui conduit l’urine de la vessie vers l’extérieur.

Cette glande est composée d’un ensemble d’éléments appelés lobules. Ces lobules sont formés d’un tissu de soutien contenant des fibres musculaires lisses, des vaisseaux sanguins et des terminaisons nerveuses, ainsi que des formations glandulaires qui sécrètent le liquide prostatique et séminal. C’est la prostate qui contient les canaux éjaculateurs.

Dans la majorité des cancers de la prostate détectés, il s’agit d’un adénocarcinome, c’est-à-dire que le cancer se développe à partir des cellules de la glande. Les autres formes sont rares.

Explication sur le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate à l’échelle mondiale

À l’échelle mondiale, le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme, après le cancer du poumon. En 2020, on a recensé environ 1,4 million de nouveaux cas de cancer de la prostate, représentant 7,3 % de l’ensemble des cancers diagnostiqués cette année-là. Ce cancer est particulièrement répandu dans les pays développés, mais son incidence augmente également dans les pays en développement.

Le taux de survie à 5 ans pour le cancer de la prostate est élevé, dépassant 90 % dans de nombreux pays. Les avancées thérapeutiques et une détection plus précoce grâce à des programmes de dépistage accrus ont permis cette amélioration.  Ces efforts combinés ont contribué à une réduction significative de la mortalité liée à ce cancer.

Les causes / facteurs de risque identifiés

L’âge

Le facteur principal de risque identifié à ce jour est l’âge. Entre 50 et 64 ans, le risque de développer le cancer de la prostate est de 1 % à 7 %, et il augmente de 14 % à 26 % entre 65 ans et 74 ans, puis à 40 % entre 75 et 79 ans, jusqu’à atteindre 50 % à partir de 80 ans. L’âge moyen des personnes touchées est autour de 68 ans.

Génétique et ethnie

Les recherches ont montré que les hommes de grande taille sont plus enclins à développer une tumeur au niveau de la prostate. Au-delà de la taille, les antécédents familiaux du cancer de la prostate sont un facteur de risque important. Les hommes ayant des parents du premier ou deuxième degré atteints de cancer de la prostate ont un risque accru de développer eux aussi ce cancer.

L’origine ethnique influence également le risque : les populations d’Afrique et des Antilles présentent des indices supérieurs à la moyenne mondiale. L’étude Crawford, parue en 2003, montre également qu’aux USA, les hommes afro-américains ont 1,6 fois plus de chance de développer un cancer de la prostate que les hommes blancs.

Les autres facteurs de risque

Les chercheurs ont identifié plusieurs autres facteurs de risque. Par exemple le tabagisme, la consommation d’alcool, une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, la pollution de l’air, la surconsommation de produits laitiers, le surpoids ou encore certaines infections chroniques.

Beaucoup de paramètres peuvent entrer en compte dans le développement d’un cancer. Il est important d’avoir une bonne hygiène de vie pour prévenir des risques, mais surtout de réaliser des dépistages réguliers afin d’identifier au plus tôt une potentielle tumeur.

Les facteurs de risques identifiés dans le cancer de la prostate
Les facteurs de risques identifiés dans le cancer de la prostate

Quand et comment réaliser un dépistage ?

À partir de 50 ans, les médecins recommandent aux hommes de réaliser un dépistage de la prostate. Ce n’est pas un examen obligatoire. Cependant, détecter un cancer tôt augmente les chances de guérison. En France ou à l’étranger, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de santé afin d’en discuter avec lui et de réaliser cet examen. Les médecins conseillent de réaliser un dépistage à partir de 40 ans en fonction des antécédents médicaux, des origines ou des facteurs de risque.

Le dépistage du cancer de la prostate peut s’effectuer de deux façons :

  • Le toucher rectal : examen de la prostate en introduisant un doigt ganté dans le rectum ce qui permet au médecin de vérifier le volume, la consistance et la texture de la surface de la prostate. Cet examen peut-être inconfortable, mais celui-ci est indolore.
  • Le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) : ces antigènes peuvent être mesurés grâce à une prise de sang, car le PSA est une protéine produite par la prostate et présente en faible quantité dans le sang. Cependant, le dosage PSA demande des précautions préalables : évitez de réaliser dans les jours suivants un rapport sexuel, un toucher rectal ou une activité physique comme le vélo, afin de ne pas augmenter le taux de PSA.

Cependant, ces deux examens comme tests de dépistage ne sont pas suffisamment précis et fiables, ce qui rend plus complexe la détection de ce cancer. Les médecins conseillent de réaliser un dépistage tous les 2 à 4 ans en fonction des facteurs de risque de l’individu, et cela jusqu’à 70 ans.

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Je réside à l’étranger, dois-je me faire dépister ?

En France comme à l’étranger, le dépistage du cancer de la prostate n’est ni systématique ni obligatoire. Cependant, une détection précoce d’une anomalie permet généralement un traitement plus efficace.

  • Prenez rendez-vous chez un médecin pour discuter des options de dépistage et des solutions adaptées à votre situation. Vous pouvez opter pour un toucher rectal auprès de votre médecin ou réaliser un dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) sur prescription. Si vous choisissez de faire ces examens dans votre pays de résidence, renseignez-vous sur la prise en charge des frais de santé associés. Certains hommes préfèrent consulter un praticien francophone pour faciliter la compréhension des résultats.
  • Il est également possible de solliciter un second avis médical ou de bénéficier d’une interprétation approfondie des résultats avec un oncologue spécialisé en France. Une téléconsultation avec un oncologue français peut être organisée si une anomalie est détectée, et des rendez-vous peuvent être pris en France pour une évaluation approfondie et un suivi.

Santexpat.fr et ses partenaires s’engagent à vous offrir des solutions de santé adaptées, en France ou à l’étranger, afin de garantir un confort et une qualité de soins optimaux. Pour ceux qui préfèrent effectuer leurs soins en France, nous pouvons mettre en place des solutions personnalisées.

Assurance santé internationale : Gérer une pathologie de longue durée à l’étranger

La gestion d’une pathologie de longue durée à l’étranger nécessite une assurance santé internationale adaptée qui offre une couverture étendue et fiable. En cas de maladie chronique ou de traitement à long terme, il est essentiel de disposer d’une assurance santé qui prenne en charge les consultations régulières, les médicaments, ainsi que les éventuels traitements hospitaliers et interventions spécialisées. Une bonne assurance santé internationale garantit l’accès aux meilleurs soins médicaux, en tenant compte des variations des systèmes de santé locaux. Elle permet également de bénéficier d’un suivi médical continu avec des professionnels qualifiés, voire de faciliter des consultations avec des spécialistes dans le pays d’origine si nécessaire. Pour une meilleure prise en charge, certaines assurances proposent des services de coordination médicale et d’assistance rapatriement en cas de complications graves. Une couverture bien choisie assure ainsi la tranquillité d’esprit et un accès aux soins de qualité tout au long de la gestion de la pathologie.

 

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