L’endométriose est une maladie gynécologique encore mal connue. Elle se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine (endomètre) en dehors de l’utérus. Il faut en moyenne 7 ans pour qu’une femme soit diagnostiquée. Pourtant cette maladie peut être handicapante au quotidien, car elle s’accompagne souvent de fortes douleurs (pelviennes, lombaires…). 

Encore mal prises en charge, car mal connues, les douleurs sur le plan médical sont parfois difficiles à gérer. Certaines techniques de médecine douce peuvent donc être utilisées afin de diminuer et s’accommoder au mieux de la douleur. 

L’alimentation

Plusieurs études récentes tendent à démontrer un lien entre l’alimentation et l’endométriose. L’alimentation est donc un atout majeur pour les patientes atteintes de cette pathologie chronologique. 

Les bonnes graisses

Il est conseillé de diminuer les oméga-6 qui ont une action pro-inflammatoire quand ils sont consommés en excès. Il est au contraire recommandé de consommer en plus grande quantité des oméga-3 qui permettent de diminuer la production des prostaglandines pro-inflammatoires issues des oméga-6, donc de diminuer l’inflammation et les douleurs qui y sont associées. 

Vous pouvez trouver des oméga-3 dans les poissons gras tels que le saumon, la sardine, le hareng ou encore dans les noix, les graines de lin et certaines huiles végétales. 

Alimentation riche en fibres végétales

Il est conseillé aux femmes atteintes d’endométriose d’avoir une alimentation plus riche en fibres végétales, car elles sont composées de nombreux nutriments essentiels et d’antioxydants. Il est donc conseillé de ne pas négliger la consommation de légumes verts et de fruits frais, particulièrement les agrumes. 

Le gluten, la viande rouge, les produits transformés… 

Nous avons à ce jour trop peu de recul pour affirmer que la consommation de certains produits a des effets néfastes ou bénéfiques sur les symptômes de l’endométriose.

Cependant, à moindre échelle, certaines études ont montré que les femmes souffrant d’endométriose et suivant une alimentation sans gluten ont observé une amélioration significative des symptômes. Cette constatation est également vraie pour la consommation excessive de viande rouge qui a tendance à provoquer une inflammation et du stress oxydant pouvant augmenter les douleurs liées à la maladie. 

Nous sommes également exposés aux perturbateurs endocriniens et produits transformés qui pourraient avoir un impact sur les risques d’endométriose ainsi que sur les douleurs qui y sont liées. Il est donc conseillé tant que possible d’opter un mode d’alimentation sain en choisissant des aliments bio et/ou peu transformé.

Pour finir, il est déconseillé de consommer du café ou de l’alcool qui ont tendance à stimuler la production d’oestrogènes. 

L’ostéopathie 

Une des médecines alternatives les plus recommandées lors d’une endométriose est l’ostéopathie. Elle permet de redonner de la mobilité aux tissus, de relancer la circulation sanguine et de lever les tensions musculaires et ligamentaires. Cette technique agit également sur le plan psychologique, car elle permet de détendre le corps de la patiente et donc d’avoir un impact sur le stress. Une manipulation en douceur permet de détendre le corps en profondeur tout en rétablissant la mobilité du cadre osseux uro-génital. Elle peut également permettre une activation du corps après une longue immobilisation, par exemple pour les patientes pratiquant des métiers les obligeant à être majoritairement statiques. 

Il est prouvé que l’ostéopathie agit sur le système digestif, utérin, vaginal et lombaire, qui sont des zones souvent sujettes aux douleurs chez les femmes atteintes d’endométriose. 

L’acupuncture

Dans le cas de l’endométriose, certaines femmes se tournent vers la médecine traditionnelle chinoise et plus particulièrement l’acupuncture. Cette technique permet de ne pas être directement touchées et bougées, en effet certaines patientes ne peuvent pas être manipulées (ostéopathie ou kinéthéraphie par exemple), car cela leur est trop douloureux. 

L’acupuncture est utilisée dans le but de diminuer les dysménorrhées et les douleurs pelviennes. Cela peut également permettre de diminuer le stress et de calmer différentes douleurs. 

Les plantes 

Différentes plantes peuvent avoir des effets bénéfiques à plus ou moins grande échelle. Elles peuvent permettre de soulager les douleurs au quotidien ou durant des épisodes de douleurs plus fortes, durant les menstruations par exemple. Elles peuvent également avoir un effet bénéfique sur les maux de têtes, nausées, déprimes, infections urinaires ou encore accès de fatigue. 

Voici quelques plantes utiles concernant l’endométriose : 

• Curcuma – un puissant anti-inflammatoire 
• Achillée mille-feuille, viorne, pivoine – Décongestion, diminution des douleurs, équilibre de la sphère hormonal, action au niveau de l’utérus
• Mais également le puerarin, le resvératrol, le thé vert… 

Nous vous conseillons de vous renseigner sur les modes de consommation des plantes : huiles essentielles, infusions…

La Sophrologie

Les bénéfices de la sophrologie ont plutôt un impact psychologique sur les patientes atteintes d’endométriose. La sophrologie a comme objectif d’apprendre à mieux gérer ses douleurs par la détente musculaire, la relaxation et la respiration. Elle peut permettre une réduction du stress ou encore de lutter contre la dépression.

Médecines douces et remboursement des frais de santé

Vous êtes actuellement en expatriation et vous vous demandez si les médecines douces sont remboursées dans le cadre de votre assurance santé ? Certains contrats et mutuelles expatriés incluent les médecines douces. Nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec l’un de nos experts en santé internationale afin de connaître la prise en charge des soins liés à la médecine douce, les pratiques et plafonds de remboursement. 

Il est également important de noter que chaque patiente atteinte d’endométriose est différente. La médecine douce a pour but de diminuer les effets négatifs de l’endométriose, cependant nous vous conseillons d’en parler aux professionnels de santé qui vous suivent pour cette pathologie. Il existe un grand nombre de médecines douces, cet article est non-exhaustif et chaque patiente doit trouver les éléments qui lui permettent de se sentir mieux au quotidien.